Saviez-vous que l'origine des interdictions de publicité remonte au Brésil ?
Le mouvement d'interdiction de la publicité dans les espaces publics, qui gagne aujourd'hui du terrain dans le monde entier, trouve son origine à São Paulo, au Brésil. En 2007, la ville a franchi une étape décisive en supprimant 15 000 panneaux d'affichage et 300 000 vitrines publicitaires, devenant ainsi la première ville à interdire virtuellement la publicité d'entreprise.
À l'instar de Sao Paolo, d'autres villes dans le monde ont adopté le concept de libérer les rues de la publicité. En 2014, Grenoble, en France, a remplacé tous les panneaux publicitaires par des arbres et des panneaux d'affichage de quartier, tandis qu'Amsterdam est devenue la première ville à interdire les publicités pour les secteurs à forte émission de carbone en 2021. En 2023, le quartier de Vernier, à Genève, en Suisse, a fait de même.
Au Royaume-Uni, le groupe de campagne #badvertising appelle à mettre fin à toutes les publicités exacerbant l'urgence climatique, en particulier celles liées aux voitures, aux compagnies aériennes et aux combustibles fossiles. Le groupe #AdfreeCities plaide pour l'élimination de la publicité dans l'espace public, en la remplaçant par de l'art public, des graffitis ou des peintures murales. Téhéran a adopté une approche unique en 2015 en remplaçant tous les panneaux d'affichage par des œuvres d'art de grands maîtres.
Ce mouvement soulève des questions sur l'impact des publicités sur nos paysages urbains et sur le comportement des consommateurs. Les publicités ont longtemps été considérées comme une forme d'art, d'imagination et d'expression créative, mais le désir croissant de récupérer les rues suggère un changement de priorités en faveur de la conscience écologique et de la durabilité.
L'évolution vers des villes sans publicité reflète une prise de conscience collective de l'état de notre planète et de la nécessité de réévaluer le rôle de la publicité comme moteur de la consommation et de la croissance. Il nous invite à nous demander si nous voulons rester des consommateurs entourés de publicité ou devenir des individus plus créatifs inspirés par l'art public et la nature. À mesure que le mouvement s'étend, les villes du monde entier se demandent si la publicité a sa place dans leurs espaces publics.
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